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c o n t a c t e r

s a i s o n  0 7  0 8

s a i s o n  0 6  0 7

 

 



Meilleurs vœux pour 2010


 
Alors,

le théâtre ???

 

 

Je voudrais simplement vous signaler aujourd'hui la préfiguration des rendez-vous qui seront proposés tout au long de l'année qui arrive. Année plutôt ouverte pour nos dernières créations (Jon Fosse, Barricco...) qui seront représentées sur différentes scènes en France et à l'étranger (infos à suivre). 2010 sera la mise en chantier de plusieurs textes de René Daumal, Frantz Kafka et Herman Melville et en point de mire « le Cantique des Cantiques ».

Petites et grandes formes jalonneront notre remontée du Fleuve Quantique qui s'exercera dans sa deuxième année. Embarquement, traversée, immersion, accostage... Autant de points de rendez-vous avec soi-même aux frondaisons secrètes d'une hypothétique source.


Il nous faut sans cesse reparler de notre conviction à servir un art qui veille sur le monde et le scrutant, nous le dévoile, soulignant ainsi notre appréhension et notre rapport à l'autre.


C'est que ce n'est pas une mince affaire que d'être vivant, de diriger nos pas sans rajouter au vacarme ambiant, de déjouer les pièges de nos peurs, de nos vanités, de nos jugements hâtifs, de nos rivalités stériles.


Pas facile vraiment. Alors le théâtre ??? Cette loupe braquée, ce miroir tendu sur la mécanique humaine nous dit depuis toujours que nous fonctionnons tous de la même façon, que notre errance est ontologique, que nous sommes sur le même navire, que nos besoins sont fondamentalement les mêmes et que seule la compassion, au sens juste du terme, apaise les contractures de l'esprit, donc du corps.

A
lors non, l'art dramatique est loin d'être un simple divertissement. Comme toute la poésie, il est un degré de connaissance de soi où le plaisir est à la mesure de l'étonnement et de la créativité devant la révélation qui nous est faite... que l'on soit acteur ou spectateur, n'en déplaise aux tenants du supposé savoir culturel.

Cette profession de foi nous place devant la nécessité de poursuivre et de nous ancrer davantage dans le paysage, à notre place, aussi modeste soit-elle.


Vienne demeure notre camp de base, celui qui permet de pousser plus loin, et si les difficultés ne manquent pas, paradoxalement elles nous procurent une vitalité propre à l'exercice de toute liberté créative.

Je profite de cette pensée pour remercier tous ceux qui nous apportent leur aide et leur confiance, et souhaite à tous un étonnement vif sur le grand chemin.

 

 

 Michel Tallaron

janvier 2010

 



é  d  i  t  o  r  i  a  l        2 0 0 9

vers un théâtre poétique


Les poètes nous ont enseigné
la puissance de l’imaginaire.

Les forces opposées qui nous habitent,
lorsqu’elles sont non réconciliées,
nous conduisent inéluctablement
sur le versant du tragique et de l’absurde
qui hantent nos vies ordinaires.

Une loi ontologique veut que l’humanité soit une,
ce que révèle la physique quantique
et qu’énonce David Bohm disant :

« Si l’humanité ne prend pas conscience qu’elle est une,
elle va vers les plus grands périls. »

De nombreux philosophes et poètes
voient l’imagination comme une faculté centrale ;
celle de l’âme qui sert de pont, de manière vitale,
entre les sens et l’intellect, la pensée et le corps,
l’esprit et la matière.

Gaston Bachelard compare l’imagination
à un arbre fabuleux qui,
par ses racines et ses branches,
relie magnifiquement le ciel et la terre
et résume aux yeux de l’homme
la puissance du cosmos.

Le théâtre poétique
puise et s’enracine dans le groupe cohérent
de mythes, d’images et de symboles,
et donne à entendre la part cachée
et donc manquante
de la « mécanique humaine ».

Michel Tallaron, septembre 2008