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2006-2007

 

 

 

Texte : Le livre de Jonas
de l’auteur hongrois Mihály BABITS
Traduction française de Nicolas ABRAHAM

(Flammarion – Paris 1981)
Mise en scène et scénographie : Michel TALLARON
Assistant : Bertrand LOUIS
Recherche sur le mythe de Jonas

et collaboration littéraire : Pierre DOMEYNE
Jeu : Alain Sergent, Philippe Vincenot
Création musicale : Alexis CIESLA
Création vidéo : Bertrand LOUIS

Décors : Laurent EYRAUD
Créations lumières
: Antoine FOUQUEAU


co-production
Théâtre de Vienne – scène convention
née scène Rhône-Alpes,
avec le soutien

de la Verrière des Cordeliers, de la Ville de Ste Colombe,
de la Ville de Vienne, du Conseil Général de l’Isère

et de la Compagnie Nationale du Rhône.

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Le livre de Jonas, épopée tragi-comique d’un symbolisme profond, montre Babits au sommet de la virtuosité. Il modifie à peine l’histoire biblique. L’oeuvre est condensée en moins de quatre cents vers où les intonations d’Homère et de Shakespeare se mêlent aux accents des psaumes et du roman réaliste. Sous sa plume cette histoire, sans rien perdre de sa simplicité naïve, est devenue un symbole éternel, le symbole de la condition faite au poète au sein de la cité.


Jonas et le cas Jonas

Nicolas Abraham

Dans cette injonction divine - lève-toi et va… à Ninive - nous pourrions entendre : lève-toi et va vers toi-même…vers cette ombre, ce chaos intérieur, cette confusion - Ninive - et pacifie-la. Ne va pas vers ce qui n’est pas toi, cesse cette fuite en avant, deviens Jonas – voilà ta mission. Mais Jonas fait le sourd, et s’éloigne de ce lieu où il est assigné. Il prend ses distances - s’écarte de lui-même, de ce corps qu’il est - remet les masques et les fanfreluches et reprend son rôle. Celui de victime d’abord, pour exceller dans celui de l’idolâtre jaloux. Ce cache-cache avec lui-même prend des allures tragi-comiques : A s’éloigner de soi, on finit par se perdre. Reste le retour à la case départ - nécessaire engloutissement balénaire pour trois jours et trois nuits - c’est alors le face à face originel. Dans ce « Je Te vois – Tu me vois » il retrouve la mesure de sa destinée. C’est dans une contraction jubilatoire qu’il est rejeté au sec. Commence alors la naissance du prophète – poète, de la parole bouleversante.

Michel Tallaron

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